Sommaire
Coupe Davis 1er tour : ça fait plaisir de la retrouver, ça fait plaisir d’en reparler.
Si tu étais débordé.e cette semaine : on fait le point sur des tournois qu’on oubliera vite.
Pendant ce temps sur les challengers : on l’aime tant ce circuit secondaire.
Le saviez vous ? : petite anecdote au passage. Vous aimez ? C’est français.
Et s’ils étaient cramés ? : on s’inquiète pour eux parce qu’au fond on les aime bien.
Qui suis-je ? : on commence l’année en beauté. Il est aussi facile que le joueur est grandiose.
Pas si grand le Gio finalement ©PascalProust/Maxppp
Coucoupe la revoilou ! La vraie, la Davis qu’on aime
France - Brésil : un court de tennis pour un cours de danse
La Coupe Davis retrouve le format domicile/extérieur comme au bon vieux temps, à Orléans. Le Brésil de Fonseca s’avançait en faisant un peu peur.
Alors dès le premier match, la France a remis l’église au milieu du village. Le n°15 mondial, toujours partant pour jouer sous le maillot bleu, n’a pas manqué de tranchant contre un Fonsecateur brésilien qui doit encore s’aiguiser 7/5 6/3.
Le moment de tension lors du simple n°2 entre Arthur Fils et Thiago Seyboth Wild s’est déroulé lors de la poignée de main. Parce que sur le match, Fils l’a joué tranquille, surtout au 1er set 6/1 6/4. Une mauvaise décision arbitrale a attisé le courroux du brésilien qui a préféré le dire en face au français qui n’avait rien vu/demandé mais toujours prompt à réagir.
La France s’est ramenée avec les 277ème (Herbert aka P2H) et 287ème mondiaux (Bonzi aka LaBonz’) en double pour faire face à la paire brésilienne des 38 et 39ème mondiaux Matos et Melo. Echec et Matos pour les français qui ont emMelo dans leurs filets la paire auriverde 6/4 6/3 6/4.
Ça chante et 1, et 2 et 3-0 comme au bon vieux temps. Et vous savez quoi ? En Septembre prochain, ce sera la Croatie. Si Lilian veut nous filer un coup de main… Comme au bon vieux temps.
GMP a anecdotiquement gagné le 4ème match contre la Pucinelli d’Orléans.
Et sinon dans d’autres rencontres…
La Belgique de Zizou Bergs s’impose dans la confusion générale face au Chili. Zizou rentre involontairement dans le lard et dans l’œil de Garin à un changement de côté. Le chilien ne veut/peut? plus jouer et demande l’exclusion de Zizou. C’est lui qui se fait sortir pour dépassement de temps au service. Lunaire.
L’Australie de De Minaur a disposé de la Suède de Leo Borg, fils de.
Bertola (Suisse) gagne 16-14 au 3ème set contre Landaluce (Espagne). Sauf que c’était déjà terminé, l’Espagne menant 3 matchs à 0.
2-0 pour la Tchéquie contre le Danemark vendredi. 3-2 Danemark samedi grâce à Rune et notre chouchou Moller qui n’a pas manqué de croustillant.
“Je t’ai pas vu, tu me vois plus, tu as perdu” ©Reuters
Si tu étais débordé.e la semaine dernière
ATP 250 Montpellier - France : F2A ou F1A
Félix Auger-Aliassime est-il en forme ? Sûrement. Déjà vainqueur en entrée de saison à Adélaïde, il bisse à Montpellier contre Kovacevic, qualifié surprise du tournoi. F2A remonte au classement, maintenant il va falloir gagner contre mieux classé. Pour Rublev, il va falloir gagner tout court (demi-finale tout de même).
WTA 500 Linz - Autriche : Alexandrova Ière
Une Linz de plus au palmarès d’Ekaterina Alexandrova (n°4). La russe a joué trop solide pour Muchova en demies et tout le monde en Autriche même si c’était tout juste en finale contre Yastremska 6/2 3/6 7/5.
WTA 250 Singapour - c’est toujours à Singapour : Mertens a gagné contre moins forte qu’elle
C’était un peu prévu. Elise Mertens a bien fait de faire escale en Asie du Sud pour glaner un titre et 250 points. Semaine tranquille pour elle et notamment en finale contre Ann Li.
3ème finale à Linz, 1er ATP 500 pour Catherine Alexandre, ça émeut ©MatthiasHauer
Pendant ce temps sur les challengers
Parce que le tennis, c’est pas que strass et paillettes, on vous emmène dans la ligue 2 du circuit, là où les courts ont des bosses, les grillages des trous et les balles parfois un peu volantes.
Challenger 100 de Koblenz - Allemagne : Ugo lave plus Blanchet que blanc
Ugo Blanchet a passé son temps à essorer ses adversaires toute la semaine. Pour finalement ressortir lessivé mais heureux pour gagner son 2ème challenger. Six tie break joués, six gagnés dont 3 au set décisif, prends ça Quentin Halys ! Et une victoire probante en finale contre le 77ème mondial Luca Nardi. Revoilà le français 159ème après un bond d’une 60aine de place !
Challenger 100 de Piracicaba - Brésil : Román Burruchaga, terrain glissant
Le fils de Jorge Burruchaga, champion du monde football en 86 avec Diego et pris la main dans le sac lors de l’affaire OM-VA 93 (oui c’est le même), ne suit pas les traces de son père. Son chemin a lui est long et glissant quand même, en attestent ses 3h02 en demies et ses 3h45 en finale 7/6 6/7 7/6 pour se débarrasser de Facundo Mena. Premier titre pour Burru, c’est papa qui est content.
Challenger 75 de Brisbane - Australie : Schoolkate en bon élève chez lui
Vous voulez encore voir du tie break ? Allez. Tristan Schoolkate continue de faire ses gammes chez lui et il a bien raison. Il s’est montré appliqué en finale 7/6 7/6 face au tchèque Gengel pour décrocher son 2ème challenger personnel. Rappelons qu’il est le seul avec Rune à avoir pris un set à Sinner à Melbourne.
Challenger 75 de Cleveland - Etats-Unis : c’est pas un challenger, c’étaient les championnats US
22 américains pour 32 compétiteurs sur la liste de départ. Et des demies 100% US. A ce petit jeu là, c’est un universitaire qui s’en sort le mieux en la personne de Colton Smith, qui s’impose contre Spizzirri. Et croyez nous, il ressemble vraiment à un étasunien, pas de doute là dessus.
Y a quand même un petit air de ressemblance chez les Burruchaga ©NicolasAguilera
Le saviez vous ?
C’est Luca Van Assche et Ugo Humbert qui détiennent le record de la finale de challenger la plus longue. A Pau en 2023, le plus jeune avait finalement triomphé de l’actuel 15ème mondial en 3h56 sur un score de 7/6 4/6 7/6.
A l’époque, Van Assche atteignait la 109ème place mondiale, une place devant Arthur Fils. Ugo Humbert était 77ème.
Et s’ils étaient vraiment cramés ?
Daniil Medvedev. Alexander Zverev. Stefanos Tsitsipas. Andrey Rublev.
Censés prendre le relais du Big Four qui a légèrement tiré sur la corde, et maintenant surpassés par la génération du dessous, les fers de lance de la fameuse NextGen tirent la langue. Au point de douter quant à l’espoir de les voir trouver un second souffle à l’aube de la trentaine.
Tsitsipas avait soif de Grands Chelems, de détrôner Federer, Djokovic, Nadal... Il n’en avait pas peur et se disait prêt à assumer. Aujourd’hui, on se demande s’il ne va pas partir à la retraite avant Novak vu le spleen qu’il traîne. Le Grec est dépassé par Alcaraz dont il a peur pour le coup, par Sinner et même par Michelsen à Melbourne il y a 3 semaines.
Daniil Medvedev lui, a peut être réussi. Son US Open 2021 parle pour lui. Son matricule 1 durant quelques semaines également. Mais pour le reste et depuis un an, on le trouve sans solution face à Sinner et Alcaraz, usé de la vie sur le circuit, surtout avec ses deux enfants. C’est lui-même qui le dit.
Alex Zverev a le droit d’en avoir marre. Il en a marre même. Il court après un Grand Chelem qu’il mérite sans aucun doute. Mais pour autant, il apparaît de plus en plus qu’il lui manque quelque chose face aux tout meilleurs, en témoignent ses 3 grandes finales perdues. Il est 2ème mondial mais peut être le prochain à lâcher.
Andrey Rublev n’a pas une demie de Grand Chelem. Il n’a pas de volée. Et une deuxième faiblarde. Ça a suffi pour se maintenir dans le top 10 cinq années durant. Mais pas à briser le top 5, encore moins à gagner LE gros titre après lequel il court et frappe très fort. Il semble s’essouffler, surtout mentalement. Si les fils sont coupés, ça pourrait être compliqué de revenir plus fort. En tout cas ils sont sacrément usés les fils, pour sûr.
Il va falloir réfléchir, mais pas trop longtemps non plus ©welovetennis
Qui suis-je ?
Allez, on commence l’année des “Qui suis-je” avec, peut-être, possiblement (sûrement), le joueur le plus fêlé de l’histoire. D’entrée ça réduit le champ des possibles.
Commencer par le commencement ne fait aucun sens connaissant le phénomène. Alors commençons par une de ses idées farfelues. Il a proposé un match à un million d’euros à un autre allumé du cigare pour voir qui était réellement le meilleur. L’autre allumé du cigare a poliment refusé répondant qu’il avait mieux à faire. Un éclair de génie dans ce monde de fous.
Côté tennis, on lui prête un talent hallucinant. En même temps il gagne l’Orange Bowl des moins de 12, puis 14, puis 16 ans. Performance unique. Il est même le plus jeune joueur à gagner un tournoi de Grand Chelem Junior, à Melbourne, à l’âge de 15 ans et des brouettes. Chez les grands, il ne fait mentir personne avec un quart mérité à Wimbledon à 18 ans en sortant Davydenko, Soderling (n°5) ou encore Xavier Malisse. Ne riez pas, fallait aller le chercher Xav’ la Malisse sur gazon.
Il gagne un titre par an en 2013, 2014 et 2015 (Sydney et deux fois Bogota) mais on voit bien que c’est quand ça lui chante. Il atteint tout de même la 17ème place mondiale. Il gagne on ne sait comment Chengdu en 2018.
Ce n’est pas le préféré de sa fédération et on sait de qui il tient lorsqu’on apprend que son père a mis un coup de boule à son entraîneur de l’époque, lui cassant le nez, sans aucune raison. La violence, c’est mal. Huit mois de prison pour le padre.
En pagaille, comme son cerveau : l’été dernier, vexé d’avoir perdu au tour précédent, il s’installe au bord du court pour déconcentrer son bourreau à chaque changement de côté avant de se faire virer des tribunes. En 2015, il passe la nuit en taule à Miami après avoir trop arrosé. On vous passe les excès de vitesse, les délits de fuite, la sex-tape tournée et diffusée avec sa copine de l’époque ou les bagarres dans lesquelles il a été impliqué.
Un génie on vous dit. Un génie 230ème mondial aujourd’hui.