Que s’est-il donc passé chez les hommes ?
Ben Shelton, du haut de ses 22 ans n’est pas un habitué du dernier carré en Majeur (une seule fois). Mais la scène ne semble pas trop grande pour l’américain friand de ces ambiances et de ce qui brille. Lui aussi aime bien briller. Mais contre Sinner, c’est l’italien qui est brillant. Bon, le premier set était vraiment pas terrible de la part des deux joueurs avec des fautes inhabituelles du n°1 mondial. Shelton n’a pas su en profiter et a vécu un petit calvaire les deux sets suivants. 7/6 6/2 6/2. Revoilà Jannik en finale, là où tout à commencé il y a un an. Et ça pourrait continuer.
On ne savait pas trop si Djokovic c’était du lard ou du cochon contre Alcaraz. On ne savait pas trop quel soupe il allait nous servir contre Zverev. Une soupe au lard ? Ou au cochon ? Les grimaces toujours plus insistantes à mesure que le premier set (serré) avançait nous faisait dire que Zverev allait tomber dans le piège, lui aussi. Et puis Djokovic, vraiment diminué dans ses déplacements, a dit “ya no”. Une dernière volée horrible pour offrir le set au tie break à Zverev, serrage de mains, accolade, conférence de presse et à dans quelques semaines avec un muscle de cuisse tout neuf tout beau. Et avec pas trop de kilomètres au compteur pour pouvoir tenir quelques années encore. Du coup, du lard ou du cochon ?
Pouce, pouce ! On peut reprendre dans deux mois stp, je suis blessé ça compte pas ! ©Imago
Et chez les dames ?
Pas de sentiments, pas de pitié pour la n°1 mondiale et double tenante du titre. Il y a un temps pour tout. L’un pour se marrer et passer du bon temps avec sa copine, l’autre pour écraser son adversaire, qui que ce soit. Là en l’occurrence, c’était sa copine et novice à ce stade de la compétition, Paula Badosa. Aryna Sabalenka ne monte pas en puissance, elle se maintient à la puissance qui est la sienne depuis longtemps maintenant. Et lorsqu’elle est comme ça, elle est injouable. 6/4 6/2 contre l’espagnole et la sensation que la biélorusse joue “comme dans un jeu vidéo” dixit celle qui était aux premières loges.
On vous avait prévenu, attention à Maddie, c’est peut être SON tournoi. Si Iga Swiatek n’était pas au courant avant la demie, elle l’a bien noté pendant. Madison Keys (n°19) joue avec confiance et un sacré coup droit. Et lorsque elle est comme ça, c’est drôle pour personne. Les deux joueuses se sont échangées des amabilités et des “à toi à moi” tout le long du premier set. A ce petit jeu, c’est Iga Swiatek (n°2) qui s’en sort le mieux 7/5. Avant de toucher le fond au deuxième set 6/1. C’est le 3ème set qui sera le plus intéressant avec un niveau de jeu plus en phase avec le stade de la compétition. Madison Keys doit même sauver une balle de match sur le service de Swiatek à 6-5. Le super tie-break tourne à l’avantage de l’américaine, de justesse face à une Swiatek tendue et en panne de service tout le match ou presque.
Madison Keys, 8 ans après, retrouve une grande finale. Forcément ça émeut ©Reuters
Et chez nos tricolores ?
ERREUR 404 PAGE INTROUVABLE
Si en fait ! Stéphane Houdet, 54 ans, s’est incliné en finale du double fauteuil avec son compère espagnol face aux quintuples et maintenant sextuples vainqueurs Hewett/Reid.
La décla de ces demi-finales
Alexander Zverev après sa demi-finale “gagnée” contre Novak Djokovic :
J’ai perdu les deux finales de Grand Chelem que j’ai jouées en 5 sets. Il est peut être temps que d’avoir un peu de chance pour gagner
De la chance, vraiment Sasha ?
Il y a 3 mois c’était la faute des arbitres, maintenant de la chance. Aucune chance que ce soit de ta faute ou celle des joueurs en face ? Même pas un peu ?
Oui, Alex, ceci est une plume. Et non ce n’est pas une raison valable pour expliquer une défaite ©open6emesens
8. Le chiffre de ces quarts de finale
Huit. Comme le nombre d’années qui séparent la première et seule finale de Madison Keys jusqu’à celle de ce jour. Maddie était en finale de l’US Open 2017 contre Sloane Stephens. Depuis, plus rien d’équivalent malgré des demies à Roland en 2018 et à Melbourne, déjà, en 2022. A 29 ans, il n’est pas trop tard mais attendre encore 8 ans pour une troisième finale, c’est risqué.
Le fait marquant de ces demies
Novak Djokovic abandonne en même temps ou presque que sa cuisse. De nombreux sifflets descendent immédiatement des gradins de la Rod Laver Arena. Les spectateurs ont tout de même la mémoire courte. Siffler un décuple vainqueur de ce tournoi parce qu’il abandonne après avoir laissé plus d’une fois tout ce qu’il avait (et même plus) sur le court, c’est moche, irrespectueux et n’a pas sa place ici. Alexander Zverev l’a d’ailleurs très bien rappelé.
Si le public doit en vouloir à quelqu’un, c’est plutôt à l’organisateur qui préfère faire deux sessions distinctes des deux matchs. Et donc deux fois plus de billets vendus. Ou à rembourser ?
S’il fallait parier sur les finales… ou pas
Aryna Sabalenka est à Melbourne chez elle depuis Janvier 2023. Et elle ne semble pas disposée à rendre les (Madison) Keys de suite. Il va falloir que l’américaine aille les lui arracher et ce n’est pas chose aisée. Il faudra jouer plus que parfaitement et même pas sûr que cela suffise. 6/4 6/4 Sabalenka.
Sinner - Zverev. Le numéro 1 contre le numéro 2. Zverev a pris l’habitude de perdre ce genre de match au bout des 5 sets. Si Jannik Sinner, qui a montré des failles en huitièmes et en demies est à 100%, Zverev court au devant d’une grande désillusion. Une de plus. Doublé de Sinner en 4 sets. Si l’italien est gêné en revanche… On préfère ne pas y penser.