Sommaire
Le fil rouge de la semaine : Le déroulé au jour le jour avec des résultats qui nous intéressent. Ou pas.
La balle de cristal : Si vous avez la flemme de détailler les tableaux de cette semaine, lisez ceci.
Rafael Nadal : Le joueur ne ment pas, les chiffres n’ont plus. Une légende va s’en aller.
Richard Gasquet : Tout pareil qu’au dessus. En un peu moins bien.
Pendant ce temps sur le circuit challenger : Eux aussi ont droit à leur heure de gloire.
Ils ont raté leur semaine : Les arbitres ont eu du boulot à Shanghai. Et ne l’ont pas toujours très bien fait.
Machac, Tchéquie toi ? : Joueur lambda l’année dernière, on sait désormais comment se prononce son nom.
La course au Masters : Le petit point pour savoir qui va faire du rab.
Le fil rouge de la semaine
8èmes de finale ATP Shanghai
Zverev sort d’une pneumonie. Alors Zverev sort parce que Goffin rentre tout 6/4 7/5. Comme prévu Sinner, Alcaraz, Djokovic ou Medvedev passent tous en 2 sets.
Ce qui était moins prévu et c’est toute la beauté du sport, les tchèques Machac et Mensik font vibrer le pays et le feront vibrer encore un peu plus en quarts.
8èmes de finale WTA Wuhan
Sabalenka perd le 1er set 6/1 contre Putintseva. Mais pas le 2ème et encore moins le 3ème. Les polonaises imitent les tchèques avec Frech et Linette qui sortent les têtes de série 8 et 9. Iga qui ? Pas besoin.
Pas de soucis non plus pour Paolini, Zheng et Gauff. Pegula disparaît trop vite en revanche contre Wang.
Quarts de finale ATP Shanghai
Bim badaboum ! Machac. Il s’appelle Tomas Machac (on vous dira comment ça se prononce plus bas) et il a battu Carlos Alcaraz. Lui même. Ultra-offensif et en folie, il étouffe Carlos et donne rendez-vous à Sinner (6/1 6/4 contre Medvedev). Tu parles d’un boulot toi…
Djokovic aime beaucoup Mensik mais pas assez pour faire gagner le gamin de 19 ans. C’était juste, 6/4 au 3ème. Fritz lui, n’a pas de pitié pour le trentenaire papa Goffin.
Quarts de finale WTA Wuhan
Ça rigole moins chez les polonaises qui font pas le poids contre Sabalenka et Gauff. Tout revient à la normale ? Mouais. Ce sont en fait les chinoises qui prennent le relais avec Zheng (Paolini) et Wang (Alexandrova) qui se retrouveront en demies. La Chine peut-elle rêver ? Non. Désolé mais non.
Demi-finales ATP Shanghai
Jannik Sinner est implacable. Il ne perd plus que contre des top 4, et encore. Alcaraz dit que Machac a joué top 5 contre lui ? Ça ne suffit pas contre Sinner 6/4 7/5. A revoir.
Pas plus de problème pour Djokovic contre Fritz 6/4 7/6. A revoir. Fritz ne veut plus le voir en revanche, ça fait 10-0 pour le serbe contre lui.
Demi-finales WTA Wuhan
Sabalenka perd encore 6/1 le premier set contre Gauff qui s’y voit déjà. Pan dans l’œil, et c’est bien Aryna qui y file 1/6 6/4 6/4. Le trône n’est plus très loin pour la biélorusse.
C’est une chinoise qui a remporté le duel 100% chinois le compte est bon. Zheng fait respecter la hiérarchie contre Wang 6/3 6/4. La championne olympique est quand même d’une régularité folle cette année.
Finale ATP Shanghai
Sinner-Djokovic. Ou Djokovic-Djokovic. Papy Novak fait de la résistance mais c’est compliqué de jouer contre son double bien fringant. Sinner trace sa route et ouvre la voie en tant que n°1 7/6 6/3. Non seulement il ne perd plus contre Djokovic, mais en plus il joue comme lui et peut être en mieux. C’est flippant. Et c’est Djokovic lui-même qui le dit.
Finale WTA Wuhan
Sabalenka-Zheng. Enfin !!! Enfin, Zheng gagne… un set contre Sabalenka. Après 3 confrontations et trois taules, la jeune chinoise fissure la grande muraille de biélorussie. Fissure seulement parce qu’en gagner deux était encore trop dur. Sabalenka pique le trophée à Zheng 6/3 5/7 6/3 et se rapproche à 69 petits points de la première place mondiale. C’est pour bientôt.
On arrêtera de mettre Sabalenka en photo le jour où elle arrêtera de gagner ©F.Lo/Reuters
La balle de cristal
ATP 250 Stockholm - Suède : Pour un Stocholm très fort
Pas du tout atteint par le syndrome de l’imposteur, Gael Monfils gagnait l’année dernière son douzième titre en carrière et son deuxième dans la capitale suédoise après 2011. Mais chez lui, jamais 2 sans 3 n’existe pas. Il laisse sa place. A Pavel Kotov, malheureux finaliste sortant ? Non il a déjà perdu au 1er tour. Quatre top 15 vont traîner dans le tableau mine de rien.
Le favori : Tommy Paul n’a perdu que contre Machac qui jouait top 5 à Shanghai.
La pièce : S’il a retrouvé du jus, Brandon Nakashima peut être un danger pour n’importe qui.
ATP 250 Almaty - Kazakhstan : un tournoi pas si Almatypique
C’était la fête des papys français l’année dernière. Monfils n’était pas le seul à briller, Mannarino s’étant invité à une fête kazakhe. Il faudrait lui demander à quoi ça ressemble. Apparemment emballé, Adrian revient et remet son titre en jeu. Mais attention, le futur top 5 Machac est inscrit et vient donc pour gagner.
Le favori : le classement officiel dit Frances Tiafoe. Cela dépendra des arbitres qu’il croise.
La pièce : le classement officieux dit Tomas Machac.
ATP 250 Antwerp - Belgique : S’agirait d’être à l’endroit
Quand on vous dit que les français étaient en feu l’année dernière ! Regardez qui est ce qu’on retrouvait en finale d’Anvers. Ce bon jeune Arthur Fils ! Mais Bublik, fantasque toujours et fantastique cette semaine là avait gâché la fête. Dégoûté, Fils ne revient pas cette année et se repose. Bublik joue chez lui à Almaty. Ce qui ouvre la porte aux belges David Goffin Zizou Bergs, Raphael Collignon, Gilles Bailly et Alexander Blockx (tout bon tout jeune lui).
Le favori : pas un belge, faut pas abuser. Alex de Minaur devrait être trop court, donc Stefanos Tsitsipas.
La pièce : Jiri Lehecka ça semble logique aussi.
“J’attends juste de savoir si Machac est inscrit dans ce tournoi” Tommy Paul ©Reuters
Rafael Nadal
2005. 2006. 2007. 2008. 2010. 2011. 2012. 2013. 2014. 2017. 2018. 2019. 2020. 2022.
Non ce ne sont pas les années de sortie de Fast&Furious. Mais bien les années du sacre de Rafael Nadal sur la terre de Roland Garros. Sa terre. Sont-ce là les chiffres qui résument le mieux Rafael Nadal ? Peut être. Comme ses 22 Majeurs et ses médailles d’or en simple et en double aux JO. Mais on ne va pas y passer la journée. Parce que Nadal on sait qui c’est. On sait la légende qu’il est. Il va falloir s’habituer à désormais ne plus le voir Porte d’Auteuil autrement qu’en invité d’honneur.
Lui aurait bien continué mais son corps ne veut plus. Il ne veut plus depuis longtemps, depuis ses débuts que dit son oncle d’entraîneur Toni. Il n’y a peut être pas un sportif dans l’histoire qui a davantage maltraité son corps que Rafa. Qui lui a demandé ce niveau d’intensité, tout le temps, du premier au dernier point. Même à l’entraînement. Rafael Nadal, c’est presque trop de choses à raconter pour que tout soit raconté.
Il y a ceux qui l’aiment depuis le premier jour. Ceux qui ne l’aiment pas depuis le premier jour. Ceux qui l’ont détesté le premier jour. Puis le deuxième. Et sans doute le troisième. Et qui ont un peu changé d’avis, le temps passant. Parce que le temps a de l’emprise sur tout et n’importe qui, même sur Nadal. Il n’y a qu’à voir ses cheveux.
L’un des plus grands joueurs de l’histoire de ce jeu, le plus grand diront certains qui l’aiment depuis le premier jour, se retirera du circuit après la phase finale de la Coupe Davis à Malaga, en Espagne. Une dernière danse à la maison, devant son public pour boucler une boucle longue de 22 ans.
Son palmarès n’est pas figé alors on ne va pas le raconter. Pas encore. Et puis tout le monde le connaît plus ou moins son palmarès. Ceux qui l’aiment et ceux qui le détestent, ceux qui l’ont détesté puis aimé aussi.
Rafael Nadal est unique. Personne n’en avait jamais vu un comme lui sur le circuit avant qu’il n’arrive. Personne n’en verra peut être jamais un comme lui après qu’il ne parte. Alors on va en profiter une dernière fois. Que ce soit en simple, en double ou pas du tout. Mais pas du tout ne ressemblerait pas à Rafa. On ne va pas le changer, il ne va pas changer et c’est très bien comme ça. Même si on l’a détesté.
“Y a qu’un ch’veu sur la tête à…” Pardon. ©Clément Mahoudeau/FFT
Richard Gasquet, dernières strophes, derniers (re)vers
Finalement, on l’espérait tous un peu secrètement. Une dernière danse dans son jardin qui n’a jamais totalement été le sien. Plutôt de celui du dessus. N’est ce pas la sortie qu’on souhaitait, qu’on lui souhaitait tous, à notre Richie national ? Parce que depuis jeudi 10 octobre, c’est cette réalité avec laquelle on va devoir vivre, sept mois durant.
Richard Gasquet a choisi de tirer sa révérence lors de Roland Garros 2025. Il choisit sa sortie. A presque 39 ans, il n’y a rien de mieux que de prendre une dernière porte en sachant très bien ce qu’il y a derrière. La fin de sa carrière. Il aurait pu choisir Roland Garros cette année mais il avait encore à donner. Il aurait pu choisir Wimbledon 2025, là où il gambadait le mieux. Mais le public français aime Gasquet autant que lui aime le tennis et Roland. Si on remonte quelques années en arrière (beaucoup d’années en arrière), l’imaginer pouvait parfois sembler compliqué. Faut dire que les médias et le public lui en ont fait baver à Richard, tout au long de sa carrière. A coups d’espoirs, déchus parfois, Richard nous a fait rêver, plus que lui rêvait. On l’a parfois vu plus haut qu’il ne le voulait. Ou plutôt pouvait.
L’heure n’est pas encore à faire les comptes, à regarder la trace que Richard Gasquet laissera. Mais on peut déjà le dire, elle est grande, elle est belle à son échelle. Il y a encore sept mois à tirer, il a encore sept mois à tirer des revers. Plein de revers, lui pour profiter, nous pour l’aimer un peu plus et le regretter. Viendra alors le Chatrier en Mai, pour un dernier vers. Un dernier revers.
“Eh les gars, moi aussi je m’en vais !” Richard Gasquet ©Dimitar Dilkoff/AFP
Pendant ce temps sur le circuit challenger
Parce que le tennis c’est pas que strass et paillettes, on vous emmène dans la ligue 2 du circuit, là où les courts ont des bosses, les grillages sont troués et les balles un peu volantes parfois.
Challenger 100 de Roanne : Benjam’ ? Préjent !
Il n’y avait pas grand chose de Bonzi dans la saison de Benjamin jusqu’à présent. Un challenger en Mai, celui de Winnipeg et pas grand chose de bien enivrant pour celui qui affichait le matricule 42 en 2023. Mais à Roanne, têtu comme il est, il n’a rien laissé à un Mattéo toujours Martineau-cent en challenger. C’est le 10ème pour Bonzi. Les demies étaient 100% françaises pour être assuré d’une victoire bleue. A noter la perf de Luca Van Assche contre Cameron Norrie en quarts. Norrie c’est pas Fearnley, surtout en ce moment.
Challenger 125 de Hangzhou : Duckworth, le canard qui pèse.
Hangzhou, ou comment rentabiliser l’existant. Après la tenue de son ATP 250, le tournoi s’est reconverti en challenger 125. Et après Marin CIlic, c’est cette fois l’Australien James Duckworth qui file avec le trophée. Ce gourmand a mangé son McKenzie McDonald en finale. On espérait mieux d’Arthur Cazaux, stoppé en quarts par le canadien Diallo.
Challenger 125 de Valence : A l’aise Martinez.
Pedro Martinez s’est fait plaiz. Il s’ennuyait après être rentré d’Asie. Alors il s’est fait inviter au dernier moment chez lui, s’est retrouvé tête de série n°1, a gagné tous les sets qu’on lui proposait cette semaine, et s’en est allé tout content avec son trophée sous le bras. Albert Ramos-Viñolas lui est reparti avec une rage de dents. Tombé sur un os en la personne de Moller la semaine dernière en demies de Braga, il l’a retrouvé dès le 1er tour pour se faire de nouveau arracher.
Challenger 100 de Villa Maria : Un Ave Maria pour De Jong.
Le néerlandais de Jong devait être plein d’Jesperance en début de tournoi pour se dire qu’il allait gagner le challenger argentin au nez et à la barbe des locaux. Il a réussi et on est curieux de connaître l’ambiance là bas dans ces moments. Le bolivien Hugo Dellien ne s’est pas arrêté en demies mais en quarts cette semaine pour laisser la place aux argentins Ugo Carabelli, Cerundolo (le petit frère, le moins bon) et Burruchaga (le fils du footeux). Et Jesper. Qui a bien fait d’y croire.
Challenger 75 de Fairfield : Un Tien vaut mieux que deux tu l’auras.
Tien, Learner de son prénom, est un garçon qui apprend très vite. Et ce n’est pas Bernard Tomic, ce bon vieux Bernard, qui va lui apprendre les bonnes manières. Learner Tien, 18 ans et maintenant 124ème, décroche son premier challenger. Challengé, il ne l’a pas du tout été par Tomic en finale qui a décidé de ne marquer… qu’un seul jeu. En voilà un en revanche qui n’a toujours pas retenu la leçon.
C’est quoi cette prise, il fait du squash Benjam maintenant ? ©Maxppp
Ils ont raté leur semaine
Les arbitres à Shanghai
Ils n’ont pas fait le voyage à vide ceux-là. Les arbitres s’en sont pris plein la tronche toute la semaine pendant les 85 jours qu’aura duré Shanghai. Tout le monde n’est pas à mettre sur la chaise électrique bien sûr. Mais certains ont été particulièrement mauvais. Surtout ils ont manqué d’un poil de concentration et de psychologie. Ce qui est embêtant, c’est que ce n’est pas nouveau. C’est juste que ça (chair) empire.
Alors la faute à qui la faute à quoi ?
Pour Frances Tiafoe et Stefanos Tsitsipas, la faute est d’abord à cette foutue horloge de 25 secondes qui s’enclenche dès le point terminé. Ce n’est plus au bon vouloir de l’arbitre, qui a ça de moins à gérer. Qui ne va bientôt plus rien avoir à gérer en fait. Les joueurs sont maintenant obligés de surveiller le décompte de temps pendant leur routine de service. Et s’ils ont le malheur de dépasser d’une seconde, c’est un second service. Les arbitres, bien contents de dire “ce n’est pas moi qui gère”, oublient alors le moment en tant que tel.
Chez Frances Tiafoe, ce sont 70% d’humidité, plus de 3h de jeu, et 5 partout au tie break du 3ème set. Deux points plus tard, c’est une dizaine de “va te faire foutre” qui sortent. La réaction est inexcusable de Tiafoe, le manque de psychologie de la part de l’arbitre est très dérangeant.
Stefanos Tsitsipas, dans sa toujours drôle de verve et pour les mêmes faits, sous-entendra que son arbitre Murphy n’a jamais joué au tennis, ou alors qu’il ne doit faire que du service-volée car il n’a aucun cardio. Qu’ici ils jouent au tennis et qu’ils ne lancent pas des fléchettes. C’est amusant. Vrai. Et un peu désolant.
Stan Wawrinka lui, s’est fait complètement flouer (c’est gentil) dans son match contre Cobolli. L’arbitre Carlos Bernardes, qui raccroche en fin de saison, est en totale roue libre et fait seulement acte de présence. Et annonce le score. Au hasard semble-t-il. Plutôt que d’annoncer 15-A dans le 2ème jeu du 3ème set, il annonce 0-30 Cobolli. Qui signera le seul break du match par la même occasion. Personne ne s’en est aperçu. Ni l’arbitre, ni les joueurs, ni la box de Stan, ni même le public. Incompréhensible et plus que regrettable.
On ne parlera pas de Zverev qui a voulu faire comme ses copains. Parce que l’allemand avait tort. Sa mauvaise foi est même assez insupportable et ce depuis de trop longs mois (années ?). Il a réussi à déclarer que ce sont les arbitres qui lui avaient volé ses deux finales en Grand Chelem. Alors qu’il menait 2 sets 0 contre Thiem et 2 sets à 1 contre Alcaraz. Là, c’est lui qui est à l’envers.
A l’heure où même Wimbledon a décidé de se séparer des juges de ligne dès 2025, il y a des ajustements nécessaires. Auquel cas les embrouilles vont se répéter. Et les arbitres ne se sentiront plus concernés par le jeu. Ni respectés des joueurs.
“Ça fait des mois que j’oublie des points et ils voient rien haha” Carlos Bernardes ©Getty Images
Machac, Tchéquie toi ?
Vous pensiez que le prochain tchèque dont on parlerait après Muchova (on t’aime Karolina), ce serait Jakub Mensik ?
Patience est mère de toutes les vertus. Tout vient à point à qui sait attendre.
Et attendre, Tomas Machac il l’a fait un peu. Mais cette année, il a décidé d’être pressé.
Il finit l’année 2022 78ème mondial à 22 ans. Il est toujours sous les radars, pas beaucoup d’éclat. Banal le Tomas en somme. Comme son prénom.
Et puis en Mars 2023 il a décidé de se faire un nom. Comment ? Oublie que t’as aucune chance, vas y fonce !
Il accroche son premier top 10 en enfonçant Andrey Rublev alors n°6et se hisse en quarts de Miami. Suit sa première finale à Genève, sur terre contre Casper Ruud. Petite précision cependant. En demies il gagne contre Novak Djokovic. En pleine ascension il joue son premier 8ème en Majeur contre Jack Draper à New York. Il joue mieux que Paul à Tokyo en quarts, mais moins bien qu’Ugo Humbert en demies. Il continue de mieux jouer contre Paul à Shanghai.
C’est pas mal, il est dans les 40 meilleurs mondiaux et on s’intéresse à la prononciation de Machac.
On hallucine lorsqu’il se prend pour Alcaraz contre Alcaraz 7/6 7/5. Machac c’est pas la bouteille de champagne, c’est les bulles carrément. Il saute sur tout ce qui bouge, notamment sur des coups droit, le short remonté.
Sinner en demies est une marche trop haute. Le top 25 n’en est plus une en revanche. A voir comment il encaisse cette nouvelle célébrité, quand on criera son nom dans la rue et qu’il se retournera, surpris qu’on sache comment le prononcer. Maratch. Ça se prononce Maratch. C’est tchèque et c’est cool à voir.
La prochaine il ferme les yeux ça rentre quand même. Tomas Machac ©Andy Wong/Associated Press
La course au Masters
Que serait un Masters sans son Maître ?
Même si Djokovic clame que ce n’est plus un objectif qui le motive tant que ça, il a fait, au sortir de Shanghai, la bonne opération du peloton de chasse aux points. Après tout, le record de participations au Masters de fin d’année, ce n’est pas lui qui l’a. Peut être que ça peut le chiffonner un peu de voir Federer une longueur devant(17 contre 16).
Toujours est-il qu’avec sa finale à Shanghai, le pépère Djokovic l’est un peu plus. S’il faut jouer Bercy pour sécuriser sa participation il le fera. Même s’il dit le contraire.
Derrière c’est à celui qui avance le moins. Ruud s’amuse à perdre au premier tour, Rublev a failli se faire amputer (véridique selon lui), de Minaur revient de blessure, Dimitrov a un niveau de jeu moyen bon, Paul fait que perdre contre Machac, Tsitsipas philosophe plus qu’il ne joue et Hurkacz est blessé.
Un delta de quasi 1200 points entre Ruud, 7ème et Hurkacz 13ème qui ressemble au grand canyon. Vu l’état de forme de tout ce petit monde, les positions pourraient bien se figer alors qu’il y a 1750 points à aller chercher au maximum.
Avec sa victoire au M1000 de Wuhan, Aryna Sabalenka est passée devant Iga Swiatek sur 2024. Aryna fait donc une meilleure saison que Swiatek. Simple.
Ceci était une parenthèse. Le sujet principal est : Qui ira à Riyad - Arabie Saoudite ?
C’est aujourd’hui beaucoup plus clair puisque nous connaissons les 8 joueuses qui joueront le Masters, si elle le veulent bien.
“Mais non tu dis n’importe quoi, tu sais pas lire, il y en a 7 qui ont passé la barre fixée à 4050 points, pas 8 gniagniagnia”.
Oui. Mais Barbora Krejcikova, qui a décidé de ne plus gagner un match depuis son sacre à Wimbledon en sera du voyage. En qualité de gagnante d’un Majeur cette année et de sa présence assurée dans le top 20.
N’en déplaise à Danielle Collins. Ah non, l’américaine s’en fout elle part à la retraite.
N’en déplaise à Daria Kasatkina. Ah non, la russe s’en fout, elle ne veut pas et n’ira pas dans ce pays. L’Arabie Saoudite et Kasatkina n’ont pas le même courant de pensée dira-t-on. Et il y en a une qui a plus raison que l’autre.
Emma Navarro joue partout où elle peut pour gagner des points. Ce ne sera peut être pas la peine si Rybakina continue de se cacher.