Chaque semaine ou presque, un résumé à la volée de l'actu tennis
Les cahiers de vacances de l’été : qui est studieux avant l’US Open ?
Alejandro Davidovich Fokina : y arrivera-t-il un jour ?
Pendant ce temps sur les challengers : Zig Zag Zug pour Mayot et Gueymard Wayenburg.
Masters 1000 de Toronto et Montréal : on en parle en court, en étroit et même pas en travers.
Infos en Davidovich Fokina : des infos en pagaille donc.
ATP 500 Washington - USA : De Minaur en mode Majeur
Sa place est dans le top 10. C’est ce qu’a du ruminer Alex de Minaur toute la semaine à Washington, et quoi de mieux que de gagner le tournoi pour revenir 8ème. Passé près de la sortie en 8èmes contre Lehecka, il a carrément commencé à s’y insérer en finale. Ce fut juste à 1,6cm près. Mais on ne perd pas en finale contre Davidovich Fokina. L’espagnol a été superbe au point de sortir Taylor Fritz et Ben Shelton. Et de Minaur pour 16mm donc. Et deux autres balles de match.
Coco Moutet, piteux puis chanceux perdant en qualifs et heureux gagnant jusqu’en demies. Notre trublion s’offre une sacrée semaine avec une victoire haute en couleurs contre Medvedev en quarts et un 6/0 6/1 sur Alex Muller (‘fait mal celle-là).
ATP 250 de Kitzbuhel - Autriche : Alexander Bublik à livre ouvert
Dans le nouveau chapitre de sa drôle de vie commencé semble-t-il à Roland Garros cette année, Alex Bublik voit la vie en rose, un peu en vert et en ocre. Déjà vainqueur la semaine précédente sur la terre battue de Gstaad (“tu as tué mon père à Gstaad” pardon), il bisse à Kitz, station de ski mais pas que. Il y affronte en finale Arthur Cazaux, comme en demies à Gstaad (“tu as tué mon père à Gstaad”). Le français de retour au plus haut niveau inscrit cette semaine un jeu de plus qu’à Gstaad (“tu as t…”) 6/4 6/3. On note aussi la demie du 3ème Arthur français du top 100, le bien nommé Rinderknech évidemment.
ATP 250 de Umag - Croatie : Le Rat Luciano Darderi, les mains propres
Deux italiens ont déjà trois trophées cette année. Jannik Sinner c’est oui. Luciano Darderi, c’est oui aussi. Le jeune italien de 23 ans, après Marrakech et Bastaad la semaine dernière, ne s’arrête pas en si bon chemin et remporte Umag contre Carlos… Taberner. Ne pas s’enflammer non plus.
WTA 500 de Washington - USA : Leylah Fernandez remet le nez à la porte
T’façon y en a toujours eu que pour Emma Raducanu, jamais pour Leylah alors que c’est elle qui a coupé toutes les grosses têtes pour arriver cramée en finale de l’US Open 2021. Le raccourci est un peu facile et Leylah, comme Emma, n’a pas confirmé derrière. Jusqu’à cette semaine où elle s’est retrouvée, elle et son tennis. En trois sets et à l’arrache comme d’habitude, la canadienne fait tourner la tête de Pegula (7/5 3ème set) et Rybakina (3 tie breaks) et soulève le trophée sous les yeux d’Anna Kalinskaya. Qui a battu, si vous avez suivi ces dernières lignes, vous savez qui en demies.
Et sinon, Venus Williams, 45 ans, a fait son retour. Gagnant. Et gagnants évidemment. Une victoire sur Peyton Stearns puis une défaite sèche contre Magda Frech. On se retient pour les jeux de mots.
WTA 250 de Prague - Tchéquie : évidemment qu’une tchèque a gagné, évidemment
Vu le niveau de ce pays dans le sport qui est le tennis, personne d’autre qu’une tchèque ne pouvait et ne devait s’imposer à domicile. Et pour encore plus de fun, ce n’est pas forcément celle qu’on attendait. Marie Bouzkova est la meilleure tchèque de la semaine, n’en déplaise à Linda Noskova (finale), Tereza Valentova (demies et petite nouvelle, 18 ans et 39 victoires pour 9 défaites cette année), Katerina Siniakova ou Sara Bejlek. On pourrait continuer longtemps comme ça.
Venus Williams a 45 ans. Et apparemment elle joue top 100 encore ©NickWass/AP/SIPA
Dav’ la Fokine nous a refait une Fokine. Il a craqué, encore, au plus mauvais moment. Avant de craquer, encore, tout court.
L’espagnol qui ne dit pas son nom est un drôle et insaisissable énergumène. Capable d’embêter, c’est à dire battre, n’importe qui, de confirmer et battre, la même semaine, encore n’importe qui, et buter sur la dernière match. Le plus souvent en ayant des balles de marche. C’est fait exprès hein.
Contre Alex de Minaur cette semaine, Alejandro a perdu sa quatrième finale pour garder son palmarès vierge. En ayant eu 3 balles de match et vu le lob de l’australien écraser effleurer la ligne pour 16mm.
En février dernier déjà, pour sa troisième finale, et après avoir battu Fritz, il foire avec deux balles de match contre Miomir Kecmanovic. Avant de pleurer à chaudes larmes.
La Fokine est un être émotif, souvent à fleur de peau, mélancolique et inclassable. On ne sait pas quelle est sa meilleur surface, s’il est réellement espagnol, s’il a le niveau top 10 ou top 40 avec des poussées de fièvre. On ne sait pas et lui n’est sans doute pas plus avancé que nous.
En attendant, il est 19ème mondial et seulement le 4ème joueur à intégrer le top 20 sans avoir jamais remporté le moindre titre sur le circuit. Ses prédécesseurs ? Janowicz et ses blessures, Chung et ses blessures et Henrik Holm qui aurait été 17ème mondial en 1993 on ne sait pas trop comment.
C’est pas grave, on l’aime bien quand même notre Fokine. Peut être même qu’on l’aime bien pour ça.
Les ravages du tennis en un cliché ©GettyImages
Parce que le tennis, c’est pas que strass et paillettes, on vous emmène dans la ligue 2 du circuit, là où les courts ont des bosses, les grillages des trous et les balles sont parfois un peu volantes.
Challenger 125 de Zug - Suisse : Lukas Klein sur une ligne toute tracée
Pas trop de survirage à Zug pour le slovaque Klein. Il a légèrement courbé l’échine face au grand espoir Roger Federer Henri Bernet et a donné un dernier gros coup de volant en finale face à Harold Mayot qui loupe là une belle occasion d’accrocher un nouveau challenger 6/2 6/7 6/4.
Challenger 100 de Bloomfield Hills - USA : le combat du siècle pour Mark Lajal
Une finale exceptionnelle à couper le souffle. 3h22 d’un spectacle ultime entre deux joueurs non moins spectaculaires. Tel est le cru 2025 du chal’ de Bloomfield Hills, Michigan. Mark Lajal, Estonie, s’impose 6/7 7/5 7/6(⁹) au bout d’un combat homérique et 5 balles de match sauvées contre Andres Martin, USA et wild-card. On l’a pas vu ce match. Mais le résultat est là, il est ce qu’il est et ça devait être très cool. En tout cas pour le suspens.
Challenger 75 de Segovia - Espagne : George Loffhagen. GEORGE fuck*ng LOFFHAGEN
Si vous y comprenez quelque chose vous. Un grand breton, spécialiste du gazon, 292ème mondial, est allé gagner, chez les espagnols, sur terre, un challenger. George Loffhagen a joué la semaine de sa vie sur l’un de ses premiers challengers en gagnant 7/6 6/7 6/4 contre Alvarez Varona, un espagnol quoi. Même score au 2ème tour contre Hugo Grenier, victoire en demies au tie break du 3ème… Pas d’explication plausible chez nous.
Challenger 75 de Tampere - Finlande : un norvégien en chaleur à Tampere
Nicolaï Budkov Kjaer était à bonne température tout au long de la semaine en Finlande pour aller choper son deuxième challenger de l’année et en carrière à 18 ans, en frustrant 7/6 6/7 6/2 un Sascha Gueymard Wayenburg à la recherche lui aussi de son 2ème titre après Quimper. Le français de 21 ans et le norvégien atteignent leurs meilleurs classements (206 et 187ème).
Mark Lajal, héros de la semaine. A moins que ce ne soit Dustin Brown réincarné ©ImagoSport/
Allez c’est parti pour la preview, pour le déroulé, pour le point sur la course, les favoris, ceux qui vont se planter, les absents qui ont toujours tort mais pas cette fois. Pour l’Open du Canada quoi…
… en fait non, flemme.
Rien contre les canucks, mais si on commence à en parler au 2ème jour alors qu’il y en a 12, on n’a pas fini, on va se lasser et s’essouffler.
Parce que parler du Bernarda Pera/Camilia Osorio et du Roberto Carballes Baena/Camilo Ugo Carabelli, ça va être chiant à mourir.
Parce que 12 jours avec une finale jeudi prochain, c’est à chier.
Parce que de toute façon il n’y aura pas de Sinner-Djokovic ou Alcaraz-Djokovic et de Sinner-Alcaraz.
Parce que Zverev va encore perdre avant la finale.
Parce qu’il y aura un américain en finale. peut être même une américaine.
On parlera de la retraite d’Eugénie Bouchard la semaine prochaine. Peut être.
Eugénie Bouchard et sa cuisse à la retraite. Pas ses réseaux ©Reuters
La Fokine est le 4ème membre du top 20 à l’intégrer sans avoir été titré.
Merde, on l’a déjà dit plus haut.
Alexander Zverev essaie de convaincre Toni Nadal, oncle et bâtisseur de, de faire de lui la même chose que Rafa. Bon courage Toni.
Holger Rune essaie de convaincre Andre Agassi, champion aux 8 titres de Grand Chelem, de faire de même de lui. Bon courage Dédé.
Stefanos Tsitsipas n’a pas apprécié la collaboration avec Goran Ivanisevic.
Du coup le grec revient dans les jupons de son père pour la 148ème fois.
Les jupons de Paula Badosa, c’est fini aussi pour Stefanos. Rupture actée et bien actée, ils ne joueront pas le double mixte de l’US Open ensemble.
Patoche Mouratoglou est de nouveau au chômage. Enfin un chômage tout relatif. Mais Naomi Osaka l’a viré pour travailler avec Tomasz Wiktorowski. Ça fait toujours le même nombre de syllabes et de lettres.
Ivanisevic allume tout le monde. Tsitsipas ? Il n’a jamais vu un joueur aussi mal préparé. Patoche ? Mieux vaut qu’il ne dise pas ce qu’il pense de lui, mais le croiser, avec plaisir pour lui dire.
Le TAS sans pitié avec Tara Moore. Contrôlée positive aux stéroïdes anabolisants à cause, dit-elle, de viande sudaméricaine, sa suspension de 4 ans datant de 2022 a été confirmée il y a quelques jours, suivant la décision de l’ITIA, toujours elle. Y en a d’autres qui ont dit que c’était pas de leur faute. Et ils n’ont pas pris 4 ans.
D’ailleurs, parmi ces autres, il y en a un qui a repris son kiné un an après et se moque de fort de tous ces détracteurs. Oui Jannik, on parle de toi, MONSIEUR le n°1 mondial.