Chaque semaine, un résumé à la volée de l'actu tennis
Retour sur les matchs que vous avez manqué : ou que vous avez voulu manquer
Ode au M1000 de Madrid : non on déconne, il est à chier ce tournoi
La décla de la semaine : Tsitsipas, il faut tuer le père. Et la mère aussi.
Pendant ce temps sur les challengers : ici aussi le Danemark gagne
Infos en pagaille : comme dans la tête de Davidovich Fokina
ATP 500 Barcelone - Espagne : la 3ème Rune du carrosse ?
Holger Rune a mis de l’ordre dans sa tête. Combien de temps sa chambre va rester rangée, personne ne le sait, surtout pas lui-même. Mais si le danois a grandi comme il le dit, il va falloir de nouveau compter sur lui. Au plus haut des hauts plateaux. Rune a joué le feu à Barcelone au point de mettre deux sets de rang à Ruud, Khachanov et Alcaraz en finale. Concentré, bouillant là-haut mais pas trop, ultra-précis et toujours doté d’une sacrée main, Holger conquiert son premier titre depuis Munich 2023 et retrouve le top 10.
ATP 500 Munich - Allemagne : Zverev a gagné. Logique ou surprenant ?
A domicile et débarrassé des gros clients terriens qui préfèrent Barcelone (qui ne le serait pas ?), Alex Zverev a décidé de se remettre un peu à l’endroit et mater du joueur de seconde zone sur terre, n’en déplaise à Shelton ou Maroszan. Pourtant c’est un miraculé des quarts avec de nouveau une énorme bataille contre Griekspoor. L’allemand n’a pas fait dans le détail contre Ben Shelton en finale 6/2 6/4. Mais on attendra avant de le remettre dans les grosses têtes d’affiche des tournois à venir.
ATP 500 Stuttgart - Allemagne : un drôle de tournoi ça encore
A Stuttgart on choisit donc de chômer le vendredi Saint mais pas le lundi de Pâques. Ce qui nous donne une finale prévue au lundi et un début de tournoi de Sabalenka le… samedi. Le temps pour la n°1 mondiale de gagner 2 matchs et se faire détruire en finale par Jelena Ostapenko. La lettonne vainqueure de Roland 2017 a encore rigolé contre Iga Swiatek en quarts, au point de mener 6/0 dans leurs confrontations. Folie. Si vous voulez ne rien comprendre au tennis, regardez la carrière d’Ostapenko, c’est plus simple.
ATP 250 Rouen - France : Svitolina ne devrait jouer qu’en France
Elina Svitolina était la favorite à Rouen, elle n’a pas déçue. Motivée à l’idée de voir Gaël Monfils dans les gradins si elle était en finale, elle n’a jamais tremblé de la semaine sans aucun set perdu malgré une finale contre Olga Danilovic assez accrochée 6/4 7/6. Son dernier titre ? Strasbourg 2023.
Tellement bon de savoir que tu vas battre à coup sûr la n°2 mondiale ©GettyImages
Dis donc toi, oui toi, le M1000 de Madrid, t’en as toujours pas marre d’être à contre-courant juste pour être à contre-courant sans mieux faire les choses que los otros ? Parce qu’il est loin le temps où tu criais à tort et à travers (littéralement) que tu souhaitais rapidement supplanter Roland Garros, no ? Tu veux que je te rafraîchisse la memoria ? C’était en 2009 Madrid, il y a 16 ans déjà, où t’es arrivé avec ta caja mágica froide comme Milos Raonic, tes quelques spectateurs dans des boîtes de 2m², ta terre battue bleue vite oubliée et tes mannequins ramasseuses de balles payées deux balles… Hein Madrid ?
Faut que je te dise una cosa Madrid, t’es rentré dans le rang. Vite et bien. Tes cousins Monte-Carlo et Rome ont encore et toujours beaucoup plus de charme et d’intérêt que toi. Alors t’attaquer à la Porte d’Auteuil, avec quelques années de recul, c’était pas une buena idea.
C’est pas la taille qui compte Madrid, c’est pas la taille. C’est l’historia, l’âme, le décorum. Bon, d’accord, Rome n’a toujours pas détruit le monolithe Mussolini en plein milieu du Foro Italico (en italien dans le texte). Ça c’est préserver un peu trop l’Histoire et son affreux héritage. L’affreux Benito. Mais Rome ne s’est pas fait en un jour on le sait. Paris non plus qu’on dit. Alors toi, c’est quoi ton historia Madrid ? Rien, nada(l). Qui n’y a gagné que 5 fois, ça veut bien dire ce que ça veut dire.
A Monte-Carlo on a été obligé de privatiser un hôtel pour agrandir le sitio. C’est étriqué, on sait. Mais c’est beau et apprécié, il y a quelque chose qui ne s’achète pas. Enfin on s’entend, tout s’achète à Monte Carlo, et plutôt très cher. Mais tout ce qui est raro est cher et tout ce qui cher est ra… Non ça ne marche pas. Mais tu vois où je veux en venir. Là où tu n’es pas allé, où tu ne peux pas aller. Veni no Vidi no Vici.
Et cerise sur le postre, tu te vantes d’être le premier à être passé sur le format 12 jours (en dehors des américains qui ne font jamais rien comme les autres). C’est long, c’est ennuyeux et les joueurs n’aiment pas.
Tu vas les écouter les joueurs un jour dis ? Il s’agirait de grandir Madrid, il s’agirait de grandir. Mais pas comme ça.
Oui, ça a vraiment existé. Pendant une semaine ©GettyImages
La décla :
Ces derniers jours mes parents ont tenté un forcing pour revenir dans ma vie et il faut que je les freine. Il faut les freiner !
Y a-t-il aujourd’hui sur le circuit un parent plus connu (et détesté) que celui de Stefanos ? Apostolos Tsitsipas est comme une moule sur le Rocher de Monaco (que son fils a gagné 3 fois), sauf que le rocher c’est son fils et il s’érode à force de prendre la marée. Ça ne date pas d’hier, le grec a déjà réussi à couper les ponts précédemment mais Apostolos et sa femme sont de sacrés bâtisseurs. Et reviennent donc à la charge. Insupportables dans les tribunes de Monte-Carlo, à ne faire que déblatérer et presque s’engueuler, ils nuisent de nouveau à Tsitsipas qui demande de l’aide (crie à l’aide). Vu les difficultés tennistiques rencontrées par le fiston, c’est pas la bonne idée se dit-on. Mais que faire face à l’amour d’un père et d’une mère pour leur fils adoré…
C’est Stefanos Tsitsipas, pas Tanguy. Alors lâchez votre fils maintenant ©GettyImages
Parce que le tennis, c’est pas que strass et paillettes, on vous emmène dans la ligue 2 du circuit, là où les courts ont des bosses, les grillages des trous et les balles sont parfois un peu volantes.
Challenger 125 de Busan - Corée du Sud : Terence Atmane se plaît toujours autant en Asie
Terence Atmane est un drôle d’oiseau. Il n’a eu en tout et pour tout qu’un quart de challenger à se mettre sous la dent en 2025. Alors quand il a vu qu’il y avait un challenger en Corée du Sud son sang n’a fait qu’un tour, même s’il était au Mexique la semaine précédente. Il adore cette zone là du monde. Alors il est venu et il a vaincu (surtout de l’Australien). Le revoilà 146ème mondial, ça va lui faire du bien.
Challenger 125 de Oeiras - Portugal : Notre pachyderme préféré intraitable en défense
Notre chouchou Elmer Moller les a tous laissé sur les fesses. Ou sous ses fesses. Et personne ne veut être sous les fesses d’Elmer. A Oeiras le danois a mâché avec appétit trois top 100 dont Comesana en finale 6/0 6/4. Et ça on aime. Moller de rien, le voilà 114ème mondial avec ce 2ème titre.
Challenger 75 de San Luis Potosi - Mexique : le canard australien est encore valeureux
James Duckworth, James le canard valeureux en version française ne s’est pas fait prier pour gagner tranquillement sans perdre un set San Luis Potosi. En même temps v’là la tête des adversaires qu’il a affronté alors qu’il est 86ème. Viens donc en Europe si tu l’oses, petit canard valeureux.
Challenger 75 de Tallahassee - Etats-Unis : Emilio Nava est tombé
Il a enfin craqué. Au moment où on l’attendait peut être le moins. Emilio Nava a encore mis 4 taules avant de rallier sa 4ème finale d’affilée et affronter le luxembourgeois Chris Rodesch 239ème mondial. Plus habitué à perdre un set (35 de rang !!!), il en a donc perdu deux de suite et s’arrête à 19 victoires.
Challenger 50 de Abidjan - Côte d’Ivoire : Maximus Jones. Tel est son nom
Maximus les a tous terrassé. Un par un. Puis il a crié, a montré ses muscles et a fait peur au public. La dernière phrase c’est de l’invention issue de notre imagination. Mais ce qui est vrai c’est que Jones s’appelle vraiment Maximus, qu’il est thaïlandais, a 20 ans et décroche son premier challenger. Attention, il n’est pas le premier Thaïlandais a gagner sur le circuit, souvenez vous ou allez vous renseigner sur Paradorn Srichaphan.
Tout ça pour gagner un plateau qu’on trouve en brocante ©ATP
Harriet Dart a demandé à l’arbitre de demander à son adversaire Loïs Boisson de “mettre du déo” parce qu’elle pue. M’enfin, ça sent bon l’Harriet ! Surtout celle de canard.
Gilles Moretton, président de la Fédération Française de Tennis va dans le sens de la déclaration de Julien Benneteau. Des filles ne se sont pas bien comportées lors de la Billie Jean King Cup, elles sont toutes nulles et il faut trouver une solution.
Lesia Tsurenko attaque en justice Steve Simon, PDG de la WTA qu’elle accuse de violences d’ordre moral. C’est décidemment agité chez les instances du tennis.
Leo Borg répète à son père Bjorn Borg “tu ne comprends rien au tennis”. Comment tu parles de ton père ??? Toi ton père il était champion…
L’hommage à Rafael Nadal de Roland Garros aura lieu le premier dimanche de l’édition 2025. Heureux sont les détenteurs d’un billet pour le court Philippe Chatrier le 25 Mai.
Ana Ivanovic et Bastian Schweinsteiger ne seraient plus ensemble après 9 ans de communion et trois enfants. C’est déchirant. Sauf pour les adorateurs de la serbe qui pensent avoir une chance.